Saturday, July 06, 2013

I.V. un groupe français en "vedette américaine" sur la B.O. de Star Trek Into Darkness

Le groupe francais I.V. (prononcez eye vee) a eu l'immense privilège de produire une chanson pour la bande originale du film Star Trek : Into Darkness et de collaborer directement avec son metteur en scène, J.J. Abrams. Actualitrek a voulu en savoir plus, Interview.



Le clip d'I Wanna race with you du groupe I.V.

Actualitrek:  Pourriez vous tout d'abord nous présenter les membres de votre groupe? Quand I.V. s'est-il formé?

Matthieu: Le groupe s'est formé il y a environ un an, mais c'est plus compliqué que cela car on travaillait déjà ensemble depuis un long moment. Entre nous, c'est finalement une longue histoire, sans parler du fait qu'il y a deux frères dans le groupe !!

Actualitrek : Que signifie le terme I.V, Comment vous définiriez-vous musicalement?

Jean-Noël: En réalité, le terme I.V a de nombreuses significations, on préfère laisser les gens trouver la leur… mais ce n’est pas le chiffre 4 en tout cas !

Laurent: Et pour nous définir musicalement, je dirais qu'on écrit des chansons pop à la manière d'un groupe de rock avec un son moderne plutôt électro.

Actualitrek : Vous avez collaboré avec des artistes renommés avant votre aventure « Star Trek », pourriez vous nous en citer quelques uns?

Jean-Noël: En tant que songwriters et producteurs on a eu l’opportunité de collaborer avec différents artistes internationaux tels que Timbaland, Jay Sean, Flo Rida et Eva Simons…

Nick: On a eu la chance de travailler avec pas mal d’artistes & d’auteurs/compositeurs très talentueux  et d’horizons différents.


Actualitrek : Les rapports entre Star Trek et la France sont assez complexes, ce qui rend votre implication dans ce projet d'autant plus remarquable, pouvez-vous nous parler de votre premier contact avec la production de « Star Trek – Into Darkness »?

 Jean-Noël: On était en studio en plein enregistrement de l'album quand notre maison de disques nous a dit que Paramount voulait nous rencontrer pour collaborer avec JJ Abrams sur la B.O. du film.

Laurent: On a été conviés dans les locaux de Paramount pour une projection privée d'un extrait du film et la présentation du projet de BO, c'était plutôt cool!

Jean-Noël: On est hyper fiers que ce soit le premier titre que les gens entendent de nous !

5) J.J. Abrams est il vraiment l'auteur des paroles de votre morceau "(I Wanna) Race With You", comment s'est déroulée votre collaboration avec un metteur en scène d'une telle envergure?

Jean-Noël: J.J. Abrams et Charles Scott ont produit un instrumental sur lequel nous avons écrit les paroles, les mélodies de voix et Nick (notre chanteur) a posé dessus. Une fois le morceau fini, tout est allé très vite.

Nick: On voulait trouver un thème qui reste dans l'esprit du film et qui coïncide avec la scène en question. On est donc très vite tombés sur l'idée de courses de fusées & on a créé un univers qui s'articule autour de ça. C'était une superbe expérience de collaborer avec JJ ! Lui & son équipe sont très efficaces et on est arrivés en plein cours de montage donc tout s'est fait rapidement, JJ s'est montré très ouvert à nos propositions, c'était un vrai plaisir pour tout le monde!

Actualitrek: Était-il question dès le début que votre musique apparaisse dans une des scènes-clés du film? Comment cette décision a-t-elle été prise?

Laurent: Oui lors du premier RDV avec Paramount, il était tout de suite question que le titre apparaisse dans la scène en question.

Matthieu: Le fait que la scène se passe dans un club et, qu'en plus elle soit drôle nous a vraiment plu. Pour ma part, j'étais fan !

Actualitrek : Votre musique n'est inclue que dans la VF et la VOST du film. A votre connaissance, JJ Abrams a t-il décidé de faire de même pour d'autres versions en choisissant des groupes différents selon les pays ou êtes-vous une exception culturelle?

Laurent: On sait que sur certains autres territoires, d'autres versions existent, mais on n'a pas plus d'infos.
Nick: On s'est concentrés un maximum sur la réalisation de notre titre.


Actualitrek: Connaissiez-vous bien l'univers de Star Trek avant votre participation sur le film?

Nick: On n'est pas incollables sur la série mais pour ma part j'ai vu pas mal d'épisodes quand j'étais plus jeune donc j'en connais les grandes lignes sans pour autant être un parfait trekkie. Quant aux films j'avais vu le premier lors de sa sortie et j'avais bien accroché, j'attendais donc le deuxième opus avec impatience, une impatience redoublée quand on nous a demandé de figurer sur la BO! "Beam me up Scotty!"

Actualitrek : Quand aurons-nous la chance d'écouter votre premier Album?

Matthieu: La sortie est prévue début 2014 mais vous entendrez très certainement des singles avant, qui on l'espère vont vous plaire ! Pour le moment, c'est studio, studio, et studio. Vous serez sûrement surpris par le premier single, mais on ne peut pas en dire plus ...




Saturday, May 25, 2013

Le Star Trek de J.J. Abrams un (bon) Compromis pas une Compromission.



-"Apres toutes ces années parmi les humains tu n’as toujours pas appris à sourire."

"- Les humains sourient toujours pour un oui ou pour un non" (Star trek saison 2 "Journey to Babel" 1967, Amanda la mère humaine de spock parlant à son fils)

Flashback :

« The cage » premier épisode pilote de star trek, 1964 : Le lieutenant Spock débarque sur la planète Talos IV en compagnie de Christopher Pike et d’une équipe d’exploration, le jeune vulcain et son capitaine arrivent près d’une plante aux feuilles bleues et aux tiges transparentes.
Spock sourit jusqu’aux oreilles.

Where no man has gone before, deuxième épisode pilote de star trek 1965 : Spock et son nouveau capitaine, james T kirk joue une partie d’echec serré. Spock est toujours aussi hilare, visiblement peu concentré il perd la partie :
James T kirk le vainqueur dit à son offcier en second d’un ton narquois :Alors vous êtes certains de ne pas savoir ce qu'est l'irritation? Spock : Le fait qu'un de mes ancêtres (pas son père donc?) ait épousé une terrienne…
Exemples des très nombreux accrocs à la continuité de star trek, des points de détails en fait, noyés dans un océan de cohérence ayant façonné l’univers star trek, ses presque 50 ans d’histoire, ses plus de 700 épisodes et ses 10 films.

J’ai lu sur le site UNIFICATION, un article rédigé par Yves Raducka qui a eu la chance d’avoir été un des « happy few » à assister à la projection des 25 minutes de séquences du prochain star trek. présentés à la presse par JJ Abrams lui-même pour sa sortie nationale.

Bien que je respecte cela va sans dire, la position défendue, je suis résolument opposé à l’interprétation orthodoxe voire rigoriste de l’univers star trek qu’a visiblement l’auteur, qui entre autre, pointe les erreurs dans la continuité de star trek que va générer le film de JJ Abrams et regrette l’opportunité qu’aurait constitué, à ses yeux le film star trek the beginning dont l’action devait prendre place pendant les guerres romuliennes et dont le chantier a été stoppé net par Paramount au profit du film « regenerant » l’equipage d’origine de la série classique.

Oui, star trek the beginning ecrit par jendressen sous la houlette de Berman, aurait sans doute été un bon film, le socle de la continuité star trek, certainement encore renforcé, « les fameuses guerres romuliennes », les trous dans la chronologie auraient été officiellement comblés etc…

Pourtant, il aurait à mon sens définitivement enterré la SAGA déjà bien mis à mal par les échecs successifs d’ENTERPRISE et de Star trek Némésis, le film qui a réussi a faire pire que star trek V au box office US.

Pourquoi ?

La première raison, c’est que lorsque star trek s’oriente sur un récit dont le point narratif central est uniquement une guerre cela s’est toujours avéré être :

- un écueil au regard des valeurs prônées par G. Roddenberry, car le sujet central de star trek est, pour faire court, l’exploration et pas la confrontation.

- Le symptôme d’un problème dans le concept general d’une série et une absence d’imagination scénaristique plus largement.

DS9, que j’aime beaucoup par ailleurs en est la parfaite illustration.

En 1993, les producteurs de star trek ont vent de la mise en chantier de babylon 5, une serie concurente basée sur une station spatiale dans le futur.

Deep space nine est mis en chantier.

Apres 2 saisons certes intéressantes, on se rend rapidement compte qu’une onde d’ennui s’est subrepticement abattue sur la coque de DS9 : les épisodes sont lents les scénarios pas toujours reluisants, ni originaux le tout est formidablement statique.

Le problème est qu’il va falloir tenir 7 ans ! on a alors l’idée d’introduire le concept de guerre avec Le dominion cette puissance a peine évoquée durant les 2 premières années, mais dont on saura finalement tout et dans le détail au fur et à mesure du conflit larvé puis totalement ouvert avec la fédération, jusqu’à la fin de la série en 1999.

Dans les 4 dernières saisons on parlera donc beaucoup moins d’exploration mais plutôt de batailles, d’alliances se renversant dans un sens et dans l’autre jusqu’à friser l’invraisemblable :

la geopolitique trekkienne etant à cette époque particulièrement versatile, les cardassiens et les klingons notamment retrourneront plusieurs fois leur veste en 3 ans .

La deuxième et principale raison qui explique que l'on a bien fait d'éviter de produire un film de type "Guerres romuliennes" c’est que pour survivre star trek ne peut pas continuer à se « spécialiser indéfiniment  : avec ses 4 séries , ses 10 films, ses différentes races et cultures développées au fil des ans, Il faudra bientôt ouvrir un cursus universitaire pour prétendre connaitre un peu cet univers et ses principales péripéties.

Pour les fans que nous sommes, c’est génial, on s’amuse à pointer les incohérences à chercher puis à trouver une explication rationnelle pour que cet univers reste exact etc… mais au fur et à mesure de la complexification extrême de star trek, chers fideles, nous avons perdu des ouailles.

Or, si nous avions poursuivi avec une histoire de guerres romuliennes, sans un seul personnage familier, d’aucune série, où le concept général, c’est que les belligérants ne se voient jamais pendant tout le film (pour respecter ce qu’en dit la série classique à son sujet dans l’episode balance of terror.) c’est bien un nouveau record qui aurait été battu mais dans le domaine de la contre-performance au box office.

Rappellez vous ce que disait Rick Berman suite à l’échec de NEMESIS : notre fan-base s'est réduite.

je ne suis pas là pour défendre une rentabilité absolue ou encore le capital des actionnaires de la PARAMOUNT.

Mais si on veut s'en affranchir, tentons de produire le prochain star trek dans un pays collectiviste ou contentons nous des fan films du type star trek new voyages où là effectivement le canon de star trek est religieusement gardé.

je pense que nécessité faisant loi, la Saga se doit aujourd'hui d'être de nouveau populaire et j’ose le dire à la mode.

Majel Barett, disait que les 79 épisodes de la série originale furent 79 occasions de vendre de la lessive

Difficile à entendre pour nous autres trekkers qui avons tendance à sacraliser à outrance "notre série" en oubliant son aspect originairement commercial.

Oui, il faut que star trek soit accessible à un public jeune qui ne connait pas la série ou à un public qui a toujours été retif par a priori à star trek et là je pense entre autre... à nos chers compatriotes.

Tout cela dans l’objectif salutaire de regenerer ou de carrement generer dans certains cas l’interet du public sur la saga toute entière et ce n’est pas une mince affaire.

Ira-t-on se plaindre si demain star trek remplit enfin les salles en France, si du coup la serie classique remasterisée passe sur le cable et si les chaines hertziennes s’intéressent à ces séries qui n’ont jamais eu l’honneur d’une vraie diffusion nationale, je pense à Deep space nine, Voyager et Enterprise ?

Tout ceci à quel prix , un nouveau casting plus jeune (est ce reellement sacrilege ?) quelques incoherences peut etre un peu plus importantes que d’habitude qui viennent contredire des épisodes aussi capitaux que « a piece of the actions » où on voit Kirk qui clairement ne sait pas conduire une voiture à boite manuelle, alors que, horreur on le voit parfaitement conduire jeune enfant une corvette des années 60 (enfin parfaitement, la voiture finit quand même dans le ravin…)

Je ne pense vraiment pas, que nous aurons, à manger notre chapeau avec le film de JJ abrams au contraire : le réalisateur a de la bouteille et il sait qu’il ne peut faire n’importe quoi avec star trek et ses fans.

Outre tous les clins d’oeils qui seront nombreux à des épisodes ou à des lieux mythiques de la serie et que nous ne connaissons d'ailleurs pas encore tous La présence de Leonard Nimoy dans le premier Star Trek d'Abrams, reprenant son rôle de Spock, va bien au delà du gadget.

C’est une sorte de certificat d’authenticité venant montrer que ce film n’est pas un reboot complet mais se veut l’heritier d’une lignée.

De tous les films de type "régénération" qui ont été produit ces dernieres années, Batman, superman etc… ce "star trek begins" sera fidèle à l’histoire et à l’essence des personnages, voilà à mon avis le message.

Croyez vous que Brian de Palma en 1995, aurait pu engager Peter graves dans un mission impossible où il avait été décidé, contre toute décence pour la série, que Jim Phelps serait devenu un salaud ? évidemment non !

Je suis prêt à parier qu’apres le film une encyclopedie ecrite par les plus grands experts de star trek viendra expliquer ou du moins donner des pistes sur les inconsistances apparentes du film.

Même si ce n'est pas le cas, qui se souvient qu’en 1996 la terre est censée avoir été ravagée par les guerres eugéniques ( c’est en tout cas ce qu’indiquait l’épisode space seed en 1967 et le film star trek 2, 1982) pas tous les fans en tout cas, ni les producteurs de Voyager qui, en 1996, ont fait revenir l’équipage du voyager dans une fin de 20e siecle qui ressemblait à s’y méprendre au notre.

Cela nous a-t-il empêché de dormir ?