Tuesday, May 17, 2005

Le Final d'Enterprise, un bon épisode de Next Gé...

Attention Spoilers !!!

"These are the voyages" n’est pas le dernier épisode d’Enterprise contrairement à ce qui a été dit :

Il s’agit d’un épisode de "star trek:la nouvelle génération". On pourrait l’intituler "Pegasus, partie 1" et le résumer ainsi:

Le commander Riker en proie au doute suite à l’annonce de la venue sur l’Enterprise D de son ancien capitaine, se plonge dans une aventure holodeck pour s’inspirer des derniers faits d’armes de l’équipage du cpt Archer juste avant la proclamation de la naissance de la Fédération en l'an 2161.

Si l’on decide de le voir sous cette angle, oui, « These are the voyages » est un bon épisode et constitue une conclusion, certes imparfaite, à un arc de séries qui se sont succédées ces 18 dernières années:

Quel plaisir d'abord, de revoir, 2 héros de next gé, dans les costumes et les décors de l’époque de leur grandeur, (à ce propos c’est surtout Marina Sirtis qui a pris un coup de vieux par rapport à la série, alors que Jonathan frakes, est lui tout a fait crédible)

Quel plaisir aussi de voir, la liaison entre les différentes séries se renforcer encore, en faisant entrer les personnages d’"Enterprise" dans une sorte de légitimité que seule la reconnaissance de "générations futures" pouvaient leur donner.

Quel plaisir enfin de voir, à la fin de l’épisode, un hommage appuyé aux différentes étapes de la saga star trek, avec leurs thèmes musicaux et leurs univers visuels respectifs etc...

Ceci étant dit, il est tout a fait compréhensible que Jolene blalock et d’autres membres de l’équipe de la série "Enterprise" aient été blessés de la façon dont a été construit ce « final »

Les personnages d’Enterprise sont réduits ici à l’état de « marionnettes holographiques »; le fait qu’ils puissent être vulgairement effacés à tout moment par des membres d’une autre série qui a, en son temps, rencontré, un succès phénoménal, relève presque du lapsus :

"En gros, Enterprise n’a jamais été une grande idée, contrairement à next ge, on peut donc la zapper sans problème."

C’est ainsi que non seulement, 6 ans de son "histoire" ne nous seront jamais racontés, mais en plus, ses derniers développements n’auront d’autre intérêt que d’ aider Riker à prendre une décision, certes difficile, mais pas si cruciale dans l’histoire de star trek.

Justement coté scénario, loin très loin d’un épisode de 2 heures, aux ambitions démesurées avec paradoxes temporels et autres ressorts dramatiques, comme "all good things" pour Next gé ou "Endgame" pour Voyager, nous avons droit ici à 42 minutes de programmes avec des incohérences et des choix scénaristiques plutôt discutables:

Tucker qui en a vu bien d’autres, se sacrifie de manière totalement injustifiée, parce que 4 extra terrestres miteux ont (trop facilement) abordé l’Enterprise, un vaisseau comme par hasard complètement vide de son équipage et de ses officiers de sécurité à ce moment là.

Par ailleurs, Riker est sensé assisté à une re-création holographique d’événements historiques qui se sont déroulés il y a plus de 200 ans (next ge se situant en 2370 environ)
Comment alors peut il assister à des conversations d’ordre privé entre T’pol et Tucker par exemple?

Sauf à admettre que l’histoire a été romancée par l’auteur du programme, qui ne fait alors qu’extrapoler, ce qui pose la question de l’admission de cet épisode dans le canon officiel de star trek.

Concernant les personnages, aucun d’eux n’évolue réellement alors que 6 ans se sont écoulées entre les evenements relatés dans terra prime, l’avant dernier épisode et ce final : la relation tucker/T’pol qui n’a ou n’aurait pas évolué d’un pouce en est le parfait exemple.

Quoi qu’il en soit, avec ses presque 4 millions de téléspectateurs, « these are the voyages » marquera juste une pause du phénomene star trek et certainement pas son arret, car comme l’a dit Gene Roddenberry, "la base de cette série c’est la galaxie !! ça fait beaucoup d’histoires à raconter !"


Troi et Riker en pleine reconstitution historique

Wednesday, May 11, 2005

Pourquoi j'aime "Voyager"....


Il y a quelques temps sur l’excellent forum du site USS France, un auteur faisait un brillant plaidoyer en faveur de star trek Deep space nine intitulé « pourquoi j’aime deep space nine »

En juin 2000, lorsque canal jimmy a du décidé pour des raisons financières entre la poursuite de la diffusion inédite de Voyager et celle de DS9, la question fut vite tranchée et retranscrit en des termes laconiques dans un communiqué de presse qui fit à l’époque coulait beaucoup d’encre (et qui présida d’ailleurs à la création par actualitrek et le Flt d’une grande pétition remise au président de la chaîne)
« Pour des raisons artistiques évidentes, star trek deep space nine a été choisi pour poursuivre sa diffusion sur jimmy »
Raisons artistiques évidentes vraiment ? il aurait été intéressant que les auteurs développent leur argumentation, surtout que le capitaine Janeway et son équipage sont restés plus de 4 ans hors des écrans de la chaîne câblée française.
Avant de commencer, je vais tout d’abord rassurer mes amis "Niners" :
Loin de moi l’idée de répandre l’ineptie selon laquelle DS9 n’aurait pas sa place dans le panthéon de la saga star trek, la série a des cotés proprement extraordinaires, les relations entre les personnages développées comme jamais auparavant, les sujets de réflexion sur notre actualité (je pense au double épisode Past tense ou a Paradise Lost) des moments d’émotion rarement atteints dans star trek (the Visitor) et une dimension épique visible dans de très nombreux épisodes (the way of the warrior)
Je me bornerai en effet à mettre l’accent sur tout ce qu’il y a de positif dans Voyager, plutôt que "pourrir" DS9 de manière injustifiée:
Berman et Braga (Bermaga pour les intimes) sont revenus aux fondamentaux de star trek avec l’équipage de Janeway :
En effet, quoi de plus facile pour un vaisseau de Starfleet projeté à 70.000 années lumières de l’espace connu que de respecter à la lettre le directive fondamentale de la saga, chaque semaine : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies et d’autres civilisations.
Par ailleurs, le vaisseau est isolé, aucun astronef de la Fédération dans les parages, voilà bien un facteur qui renforce la permanence d’un sentiment d’exploration à chaque aventure avec la rencontres de races entièrement différentes (exception faite des "Kazons", qui sont au mieux une espèce de sous klingons).
Mais cela a surtout un autre avantage : peu d’épisodes « hors sujet » sur un retour sur terre ou sur des interminables conflits avec des races belliqueuses qui mobiliseraient flottes, bases stellaires et diplomates.
Voyager est de plus la série la plus S.F et par la même, la plus scientifiquement basée de toute la saga.
C'est sans cesse qu'il est fait référence aux derniers développements de l’astronomie et de la physique, le tout en extrapolant de la manière la plus crédible qui soit, les moyens pour le vaisseau de regagner la Terre dans les meilleurs délais.
Ainsi de nombreux épisodes traitent de l’existence de micro vortex, de singularités quantiques (Eye of the needle, saison 1) et de la matière noire.
L’ambition de Star trek :Voyager est également visible par les thèmes que la série aborde, la plupart du temps de manière très divertissante :
La notion de guerre temporelle introduite dans l‘épisode "Year of hell" (Saison 4) par exemple, n’aurait pas été reniée par le maître de la Sf moderne Isaac Asimov (cf son excellent livre « la fin de l’eternité » auquel se sont certainement inspirés les scénaristes de cette aventure)
Autre exemple, "Virtuoso" (saison 6), où comment expliquer de manière ludique, les propriétés mathématiques de la Musique.
D’autres aventures comme "Remember" et "Mémorial" sont certes assez consensuels, mais représentent pourtant bien les possibilités de parallèles historiques, qui sont la marque de fabrique des meilleurs œuvres de science fiction.
En l’occurrence, il s’agissait du traitement du devoir de mémoire.
Plus dérangeant, sur ce même sujet "Living witness"(saison 4)où le Docteur, 800 ans dans le futur, doit rétablir la réalité historique au risque de provoquer une guerre civile entre 2 races, dont l’une est certaine d’avoir été exterminée par l’autre avec le concours du Voyager.
L’épisode est si bien construit qu’il vaudrait mieux ne pas le mettre entre les mains des négationnistes de tout poils.
Coté personnages, le vaisseau du capitaine Janeway est aussi le lieu de nombreux voyages intérieurs : ceux de Seven et du Docteur sont bien-sur les plus intéressants, mais même un personnage comme Neelix ,que beaucoup trouve inutile ou ridicule , développe une « humanité » remarquable au fil de ses interactions avec ses amis.
L’avant dernier épisode de la série "homestead" (saison 7) le montre arrivé à la conclusion de son cheminement personnel, en choisissant de rester dans le quadrant delta pour aider une colonie talaxienne plutôt que de suivre Janeway et les autres sur Terre.
Enfin pour moi, Voyager est la série Trek la plus amusante et ce n’est pas une qualité anodine : Sur le voyager légèreté et humour sont souvent au rendez vous !
Il est vrai que les blagues potaches de Paris ne font souvent rire que lui, mais le Docteur est dans ce domaine irresistible.
"Someone to watch over me" (5e saison) et "Tinker tenor Spy" (6è saison) sont des épisodes à la mesure du talent de Bob Picardo, et bien que l’on soit loin d’explorer l’espace dans ces épisodes, Rire et tendresse vont hardiment là ou aucun star trek n’est jamais allé, pour notre plus grand plaisir.
Alors raisons artistiques évidentes ou pas? à vous de donner votre avis...